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Abandonner le stéthoscope?

Avec nous, peut-être pas complètement.

Le programme délocalisé, fort des relations chaleureuses qui l’unissent aux collègues des autres départements et disciplines, défend l’idée d’une psychiatrie débrouillarde, autonome, capable d’intervenir avec confiance en contexte de comorbidité physique émergente ou d’urgence chez le patient hospitalisé ou suivi en psychiatrie. Cette débrouillardise, cette autonomie, débutent par le résident - futur psychiatre -, dans le cadre d’une formation où la collaboration prend la part du lion.

Pour une prise en charge clinique des troubles d’usage de substances

L’exposition prolongée aux unités de désintoxication et cliniques ambulatoires de traitement des troubles d’usage de substances en première année de formation n’est pas un exercice superficiel. Le psychiatre fait constamment face à la comorbidité ou à l’utilisation de substances diverses, chez les patients atteints de trouble mental. Cette comorbidité impose une compétence clinique qui garantisse une prise en charge sécuritaire de conditions parfois complexes, à conséquences morbides parfois sérieuses. Elle impose un vocabulaire et un approche clinique globale capables d'accompagner le patient dans la double-cible d’une réduction des méfaits de la consommation et d’un traitement de sa ou ses condition.s psychopathologique.s.

Une riche exposition neuropsychiatrique

Dans le cadre des stages de gérontopsychiatrie et de psychiatrie de liaison, le résident bénéficie d’enseignement structuré sur l’approche diagnostique et thérapeutique de conditions neuropsychiatriques : le bassin clinique et la proximité avec les équipes de neurologie, d’oncologie et de médecine hospitalière permettent au résident de participer aux soins de patients atteints de troubles neurocognitifs - incluant d’apparition précoce -, leurs manifestations ou leurs symptômes neuropsychiatriques, atteints de délirium - en particulier de causes complexes voire psychopathologiques -, ou présentant les manifestations psychiatriques de pathologies neurologiques et oncologiques diverses.

Formation longitudinale en psychopharmacologie

Les résidents des deux parcours de formation (central et délocalisé) bénéficient de séances de formation synchrones à la théorie et à la pratique psychopharmacologiques. Ces séances sont étalées sur la deuxième, troisième et quatrième années, selon un gradient conceptuel au support des stages cliniques auxquels le résident participe au fil des ces trois années de formation. Les séances sont structurées selon le modèle de l’apprentissage par équipe (APÉ) : au terme de lectures prescrites, le résident valide ses connaissances grâce à un prétest en ligne dont la correction en groupe permet d’extraire une série de perles cliniques. En séance, cette correction en groupe est suivie de la résolution de cas cliniques, en petites équipes et en temps réel. Des lectures complémentaires viennent clore chaque séance d’apprentissage de la psychopharmacologie, incluant la référence à des études cliniques d’envergure.

Les séances de la deuxième année de formation sont dédiées à l’apprentissage des bases neurophysiologiques et fondamentales, puis de l’utilisation clinique, des principales classes d’agents psychopharmacologiques : aminergiques, modificateurs de seconds messagers, antidopaminergiques, gabaergiques, nootropes.

Les séances de la troisième année permettent l’intégration des connaissances préalablement acquises, adaptant cette fois l’usage psychopharmacologique aux patients atteints de comorbidité physique. La chose se complète de l’apprentissage des effets secondaires des différents agents pharmacologiques et leur prise en charge. Les séances de la troisième année incluent finalement le traitement pharmacologique des troubles d’usage de substances.

Lecture et interprétation habiles d’études neuroradiologiques

Nous croyons essentiel que le résident, futur psychiatre, développe une méthode et une compétence pratique en interprétation d’études neuroradiologiques, en particulier de la tomographie axiale et de la résonance magnétique du cerveau. En collaboration avec les collègues neurologues du CHU Dr-Georges-L.-Dumont, le programme offre à l’ensemble de ses résidents des ateliers de lecture et d’interprétation d’études neuroradiologiques (fondés sur cas cliniques réels), à raison d’un atelier par année en cycle triennal (de la première à la troisième années de résidence). Les ateliers accueillent d’ailleurs les résidents séniors (ayant préalablement complété le cycle triennal) et les professeurs qui désirent rafraîchir ou parfaire leur compétence.

Lecture et interprétation habiles d’électrocardiogrammes

Des considérations similaires s’appliquent selon nous au développement d’une méthode et d’une compétence pratique en interprétation d’électrocardiogrammes. En collaboration avec le Dr Luc Cormier, cardiologue du CHU Dr-Georges-L.-Dumont, le programme offre à l’ensemble de ses résidents des ateliers de lecture et interprétation d’ECG, à raison d’un atelier par année sur un cycle biennal (en première et deuxième années de résidence). Les ateliers accueillent d’ailleurs les résidents séniors (ayant préalablement complété le cycle biennal) et les professeurs qui désirent rafraîchir ou parfaire leur compétence.