En rencontre de supervision (de gauche à droite) Dr Samir Farhloul, R2, Benoit Bergeron, professeur, Jocelyne Martin R3 et Gabriel Drolet R3

En rencontre de supervision
(de gauche à droite) Dr Samir Farhloul, R2, Benoit Bergeron, professeur, Jocelyne Martin R3 et Gabriel Drolet R3

 

Équipe et culture professorales

Qui. Nous. Sommes.

CHU Dr-Georges-L.-Dumont, au coeur du programme délocalisé : seize psychiatres-professeurs, dont deux psychiatres de l’enfant et de l’adolescent, deux gérontopsychiatres, deux psychiatres spécialisés en suivi intensif en communauté, un psychiatre d’urgence, un psychiatre spécialisé en liaison. En pleine croissance et recrutement. Mais c’est aussi une équipe de professionnels - psychologues, travailleurs sociaux, infirmiers - directement rattachés au programme de formation spécialisé et dont l’expertise infuse l’enseignement aux résidents de points de vue élaborés et d’une précieuse polyvalence. Sans parler des médecins, les collègues, partenaires d’autres départements ou services qui accueillent ou s’investissent auprès de nos résidents avec enthousiasme.

Surtout, nous sommes une culture, des valeurs collectives, le fruit d’une chaleureuse solidarité. Et avec nous, le résident. Dans cette bataille pour l’humain au psychisme souffrant.

Une approche générale à la psychiatrie

Nous croyons en une psychiatrie avant tout générale. Pas une psychiatrie simple, pas une psychiatrie facile. Au contraire, si le terme est parfois diminué, ou regardé de haut par une psychiatrie qui se colore à l’occasion de prétention, nous croyons que le psychiatre vrai, le psychiatre utile, pertinent à tout patient en toute situation, est avant tout le psychiatre généraliste. Car un spécialiste abouti doit reconnaître le problème commun dans une présentation atypique, bien plus qu’un problème rare dans une présentation typique.

Paradoxalement, la fondation d’une psychiatrie générale bien maîtrisée prédit le mieux une transition fluide et confiante en parcours de surspécialisation. Nous formons de solides psychiatres généralistes, qui plus est entièrement bilingues, afin que s’ouvrent à eux toutes les destinations, et se réalisent toutes leurs aspirations.

Plutôt qu’une catégorie, il s’agit donc d’une culture : celle de la polyvalence, de l’utilité maximale, d’une solidarité rendue autrement impossible à pratiques ultraspécifiques, autrement dit d’une médecine entièrement pertinente.

En rédaction des notes cliniques quotidiennes, le Dr Patrick Marcotte, professeur

En rédaction des notes cliniques quotidiennes, le Dr Patrick Marcotte, professeur

L’enseignement comme amplification

Depuis des décennies, notre équipe, notre département, s’implique dans la promotion de soins aux patients les plus vulnérables, de politiques de santé justes, et d’une saine administration des soins de santé, articulée autour d’un modèle rigoureusement médical. Nous sommes le plus grand département de psychiatrie de la province du Nouveau-Brunswick, mais notre croissance découle de l’implication et de représentations ininterrompues de nos membres. À travers une langue minoritaire, dans cette seule province officiellement bilingue du pays, à travers les envies et les revendications d’institutions de santé aux ressources (comme partout) sans cesse insuffisantes, à travers une charge clinique passible d’assoupir l’ambition et la créativité.

Nous croyons en notre programme délocalisé comme amplificateur de nos valeurs, de notre culture, une culture de leadership, de justice, de défense du bon dans un système de santé pourtant souvent émacié. Chaque professeur se fait le modèle de rôle de dizaines d’apprenants; si ces apprenants appliquent ensuite même seulement une fraction des valeurs qui leur auront été partagées, alors toute l’énergie investie dans la réussite de nos apprenants permet à cette culture de diffuser, dans d’autres milieux, dans d’autres provinces, dans d’autres pays, voire même dans l’enseignement à une prochaine génération de psychiatres. Excitant, n’est-ce pas?

 
 
« Je me considère chanceux d’enseigner et de travailler à Moncton: c’est un milieu académique en évolution, qui n’a pas froid aux yeux face aux changements et à la créativité de ses bâtisseurs. Un milieu dynamique, avant-gardiste, axé sur l’apprentissage d’une psychiatrie humaine et pertinente. Un milieu qui fait de nous tous de perpétuels apprenants. »
— Dr Marc Vautour, professeur (psychiatrie générale)